Hier au crépuscule, mon portable vibre et quelle n’est pas ma stupéfaction : un SMS d’Élodie, tout sauf anodin. Le message est équivoque, suggérant une étreinte, ce soir même. Mais voilà, un détail accroche mon regard et attise ma colère : elle m’appelle Dylan ! Moi qui réponds au prénom d’Antoine, on ne peut plus banal, je me sens lésé. Comment confondre ? Une erreur qui a le chic pour me mettre hors de moi, surtout que notre histoire à Élodie et moi n’est pas si ancienne.
L’intrusion de ce nom « Dylan » dans notre conversation digitale sonne comme la trahison ultime à mes yeux de jaloux invétéré. Une bourde monumentale venant ternir une soirée jusqu’alors paisible. Ce malentendu s’ancre dans mes pensées tandis que je m’échine en vain à chasser ce mystérieux rival de mon esprit troubadour tourmenté par la jalousie.
Le nom de son ancien partenaire ?
Lorsque j’entends le prénom Dylan, une seule image me vient à l’esprit : celui de l’ancien compagnon d’Élodie. Ils ont partagé leur vie pendant cinq longues années dans une tumultueuse romance pleine d’intensité. Malgré cela, je ne détecte aucun signe avant-coureur qui pourrait indiquer son retour imminent dans notre entourage. Élodie reste la même et notre complicité amoureuse ne faiblit pas.
Cependant, un message ambigu fait naître le doute : était-ce un acte manqué ou avait-elle vraiment l’intention de contacter Dylan ? C’est une question sans réponse pour le moment. Fort heureusement, elle n’a jamais crié ce nom par mégarde dans nos moments intimes, situation embarrassante que mon ami Thomas a vécue en étant appelé « Valerio » au plus fort de la passion. Un incident qui reste gravé dans les mémoires !
Faire des erreurs est naturel
Ma génitrice, avec qui je n’ai aucune animosité, me confond parfois en m’appelant par un autre prénom. Ironiquement, c’est elle qui a choisi le mien à ma naissance. Cette tendance qu’ont certaines femmes à jouer avec les appellations de ceux qui leur sont chers ne manque pas de m’étonner. Jusqu’à présent, mon identité n’a pas été mélangée à celle du canidé familial répondant au nom illustre d’Hugh Grant. La façon dont elles baptisent affectueusement leurs proches est pour moi une source perpétuelle d’émerveillement.
Utiliser l’humour en guise de réponse ?
Face à un message ambigu d’Élodie, je pourrais jouer le jeu et l’interpeller avec affection, en usant du surnom qu’elle connaît bien. La situation est cocasse : elle mentionne Daria, une ex-petite amie dont la relation tumultueuse appartient désormais au passé, une référence que notre chère Élodie manie avec ironie.
Des heures se sont écoulées sans clarification sur ce texto mystérieux. L’hypothèse me vient alors que peut-être, je n’étais pas le réel destinataire de ces mots. Curieux de dissiper tout malentendu, j’opte pour la légèreté et m’amuse à lui rappeler qui je suis par des associations marquantes : Antoine comme le célèbre musicien, le dynamique animateur télé Antoine de Caunes ou encore le personnage emblématique du cinéma, Antoine Doisnel. Un prénom inoubliable qui résonne en écho à mon identité.
La subtilité des anagrammes ajoute un zest d’espièglerie : ‘Antoine’, se métamorphosant en ‘étonnai’, tandis qu’Élodie se dévoile dans ‘idole’. Cette coïncidence ludique éveille chez moi quelque chose de profond. Comme dirait Michel Berger, ces petits riens prennent soudainement tout leur sens.
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